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Dossier de presse

 

 "Elévations"

Pierre-André Dupraz dessine exclusivement et en grand format des immeubles aux façades composites comme on les construisait au 19ème siècle du temps de Haussmann. La précision et la minutie du trait, l'exécution soignée, la rigueur du tracé, semblent relever à priori du pur dessin d'architecture. On se prend à chercher dans quelle ville -Vienne, Berlin ou Prague - tant de bâtiments monumentaux ont été érigés ? A y regarder de plus près pourtant, malgré la finesse de l'exécution (à l'encre de chine) et le souci du détail, on décèle des étrangetés, un pont improbable entre deux immeubles, un héliport sur le sommet d'une tour, un observatoire inachevé. On vient alors à se demander quel esprit facétieux a bien pu construire ces édifices de fiction où tout semble plus vrai que le réel. 

Car les élévations de Pierre-André Dupraz n'ont du dessin d'architecture que l'apparence, puisqu'elle ne correspond à rien d'existant. Elles sont toutes des produits de son imagination et de sa connaissance de l'histoire de l'architecture. Ses immeubles sont des "folies" ,collages et citations de morceaux choisis empruntés à la gare d'Orsay, aux gratte-ciel de Chicago, aux péristyles palladiens. Reprenant les principes de l'éclectisme, Dupraz compose les façades d'une ville imaginaire dont la physionomie se préciserait dessin après dessin et dont lui seul connaîtrait le plan final. Lorsqu'on saura que Pierre-André Dupraz n'est pas peintre mais musicien de profession et qu'il dessine ses élévations entre deux concerts, on se dira que décidément les apparences sont trompeuses.... Corinne Ibram Novembre 1999

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